Les 6 clés pour être moins susceptible

Les 6 clés pour être moins susceptible

Etre susceptible c’est se sentir blessé, vexé face aux propos ou aux attitudes des autres.

Cela révèle une blessure narcissique ancienne : de ne pas avoir été aimé pour ce que l’on est, de ne pas avoir été valorisé, d’avoir été rejeté ou abandonné dans le passé, voire humilié.

« Tu devrais couper tes cheveux. Je suis sûr que cela t’irait bien dit Bertrand à son épouse Nicole en passant devant une affiche publicitaire. Elle le regarde, blêmit et se demande pourquoi il lui dit ça. Est-ce qu’elle est moche avec sa coupe au carré ? Est-ce qu’elle ne lui plaît déjà plus ? Elle se retient de lui faire une remarque et plonge dans le mutisme ce qui l’étonne. On ne peut rien te dire rétorque-t-il ! C’est usant à la fin. Nicole s’en veut de réagir ainsi mais ne sait pas comment faire autrement.»

Cette blessure conduit à adopter des comportements inappropriés d’agressivité, de dévalorisation, de bouderie, d’autopunition et à ressentir des émotions douloureuses : honte, culpabilité, colère, tristesse.

Le problème, c’est que la personne susceptible interprète la réalité au travers de son filtre de mauvaise estime de soi. Elle voit des reproches, là où il n’y a que des remarques. Elle projette sur les autres son propre regard à propos d’elle-même : « si l’autre ne me salue pas c’est qu’il ne me donne pas de valeur ou qu’il m’en veut ». Elle vit les reproches de façon extrêmement douloureuse d’autant plus qu’elle y accorde du crédit : « je sais bien que ce que l’autre me dit est vrai, mais c’est douloureux que ça se voit. Je me sens démasqué ».

Quelles sont donc les 6 clés pour être moins susceptible ?

  1. S’accepter soi-même tel que l’on est. Cela ne veut pas dire ne pas se remettre en question. Cela signifie d’accepter l’état des lieux et de s’aimer quand même ! Cela peut passer par un travail personnel thérapeutique.
  2. S’aimer soi-même et se valoriser. Apprendre à se faire des compliments et à se féliciter en cas de réussite. Accorder plus d’importance au jugement interne sur soi-même qu’au jugement externe des autres qui projettent aussi ce qu’ils sont (ou voudraient être). Prendre conscience que lorsque l’autre fait une remarque, il parle aussi de lui.
  3. En cas de reproche : exprimer son ressenti, clarifier les faits et adopter une démarche constructive de recherche de solutions (en lien avec la Communication Non Violente ou CNV) : «Quand tu dis que je ne fais pas bien mon travail, je me sens mal à l’aise. Qu’est-ce qui te fait dire cela ? Comment sauras-tu que j’ai progressé dans cette voie ? etc. »
  4. Prendre du recul. Ce qui m’est reproché me concerne-t-il vraiment ou l’autre est-il en train de me parler de lui/elle ? C’est l’accord Toltèque : « n’en fais pas une affaire personnelle ».
  5. Si vous interprétez une attitude ou un geste, vérifiez votre hypothèse en questionnant votre interlocuteur : « Tu ne m’as pas salué ce matin. J’ai l’impression qu’il y a un problème entre nous. Qu’en est-il exactement ?» C’est l’accord Toltèque : « Ne fais pas de supposition ».
  6. Pratiquez l’humour et l’auto-dérision !

La prise de conscience de la difficulté permet de se mettre au travail. C’est un long chemin de reconstruction car les blessures de l’être ne se règlent pas en un jour. Il s’agit de démanteler l’ego qui se compare, se juge sévèrement, se dévalorise, veut être supérieur, etc…  et de se réaligner à qui nous sommes vraiment, en accord avec notre soi supérieur et notre guidance intérieure.

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