Le plus gros challenge de l’être humain, c’est d’apprendre à s’aimer lui-même.
Et pour s’aimer soi-même, il va lui falloir apprendre à se pardonner. Se pardonner de ne pas avoir réussi à correspondre à 100% aux attentes des autres, de ses parents, de ses enseignants, de la société. Se pardonner d’avoir voulu se conformer aux attentes des autres et de s’être, par conséquent, oublié, de s’être éloigné de sa nature véritable, de sa nature spirituelle.
S’aimer est un long travail d’apprentissage. Ça veut dire reconnaître les blessures qui ont été vécues. Ça veut dire en tirer les enseignements, dépasser les regrets, dépasser le ressentiment vis à vis de ceux qui lui ont fait subir ou vivre ces expériences. Ça veut dire aussi s’approprier ce que cela lui a permis de devenir, de comprendre, de renforcer au niveau des qualités humaines que sont le discernement de ce qui est bon pour soi ou de ce qui est toxique pour soi. Ça permet de reconnaître que cela a pu permettre de développer une sensibilité, une compréhension du monde.
S’aimer soi-même, c’est aussi être bienveillant avec soi-même, sortir du jugement intérieur par rapport à tout ce qui ne correspond pas à un idéal de soi, qui est une projection dans le futur de ce que nous aimerions être, faire ou avoir et qui n’est en rien aligné avec ce que nous sommes dans l’instant présent.
S’aimer soi-même, c’est surtout s’accepter tel que l’on est avec ses forces et ses faiblesses. Cela ne veut pas dire se complaire dans ses faiblesses ni croire qu’il n’y a pas d’évolution possible, mais ça veut dire accepter là où l’on en est. Se pardonner d’en être à ce point là.
S’aimer soi-même c’est reprendre la responsabilité de son propre destin, de sa propre vie. C’est sortir des schémas victime-bourreau. C’est sortir de l’attente d’un sauveur externe. C’est comprendre que nous sommes créateurs de notre réalité à chaque instant par nos pensées, nos paroles, nos actes, aussi bien vis à vis de nous-même que vis à vis des autres.
Et c’est vrai qu’en s’aimant soi-même davantage, en s’acceptant tel que l’on est, là où l’on en est, dans l’instant présent, et bien l’acceptation des autres va être facilitée. Ça ne veut pas dire non plus tolérer l’intolérable ou accepter des relations toxiques pour soi-même. Ça veut dire reconnaître là où en est l’autre et si cela ne nous correspond pas, être bienveillant avec soi-même et se tenir éloigné de la personne considérée comme toxique ou simplement non nourrissante au niveau de la relation, que ce soit une personne du réseau amical ou familial.
S’aimer soi-même, c’est aussi évidemment savoir dire « non », poser de justes limites entre ce qui est tolérable et ce qui ne l’est pas. C’est se nourrir finalement soi-même, par sa propre connexion intérieure, et arrêter de vouloir se nourrir de l’énergie des autres. Cette nourriture que l’on va la chercher lorsque l’on se plaint, quand on prend trop d’espace par la parole ou par le silence, ou bien quand on agresse les autres pour leur prendre de l’énergie.
Souvent il est difficile de savoir ce que l’on aime quand on s’est oublié et que l’on a tenté de répondre aux besoins des autres dans un schéma de sauveur ou de conformité. Réapprendre les petites choses qui nous nourrissent… qui peuvent être aussi simple que se promener dans la nature, caresser un animal, écouter une musique, lire un livre qui nourrit l’âme, l’imaginaire, la créativité, etc.
Ce sera à chacun de trouver ce qui le nourrit car nous sommes bien heureusement tous différents !