Conte de la petite souris dont les ailes étaient à l’intérieur

Il était une fois une petite souris, enfin c’est ce que ses parents lui avaient dit qu’elle était ! Son enfance n’avait pas été très facile. Elle ne comprenait rien à ce monde et gardait la nostalgie d’un monde de beauté, de pureté, de bonté dont elle se souvenait vaguement au petit matin, lorsqu’elle se réveillait.

 

Il faut dire que ses parents lui avaient mené la vie dure. « Arrête de vouloir être différente ! » l’invectivait son papa. « Deviens ce que nous avons décidé pour toi ! » lui disait sa maman. Et quand elle ne filait pas doux, c’était des cris, de punitions et parfois même des claques.

 

Alors, pour leur faire plaisir, pour obtenir quelques miettes d’amour et d’attention, elle avait rétréci son être jusqu’à devenir une minuscule petite souris qui n’osait même plus sortir de son trou, sauf pour travailler. Un travail qu’elle n’avait pas choisi d’ailleurs. Un travail qui l’ennuyait beaucoup et où ce qu’elle pressentait être ses talents n’étaient pas du tout utilisés.

 

Jusqu’à ce qu’un beau jour, en se rendant au travail, elle rencontra une souris qui avait des ailes. « Comment est-ce possible ? se dit-elle. Serait-ce un ange ? » Les anges n’existent pas m’ont dit mes parents. Ce sont des fables pour enfants ! Vais-je oser lui demander qui elle est ?

 

Poussée par une force inconnue, la petite souris timide se rapprocha de sa comparse ailée et lui demanda pourquoi elle avait des ailes.

 

Bien lui en prit. La souris ailée lui expliqua alors que ses ailes avaient poussé au moment où elle avait commencé à se réaligner à qui elle était vraiment, à se connecter à la Source Divine et à suivre sa propre guidance. Cela n’était pas venu du jour au lendemain, lui dit-elle.

Il lui avait fallu déconstruire les maisons de l’ego et là c’était un sacré gros morceau qui était toujours en cours de démantèlement.

Puis, elle avait découvert la Loi de l’Un et ses 7 piliers (l’Unité – s’aimer soi-même – aimer les autres – aimer la Terre et la nature– cocréer de manière responsable – être au service des autres – élargir sa conscience). Le plus dur, lui avait-elle révélé, n’est pas tant d’aimer les autres que d’arriver à s’aimer soi-même. Au début, je culpabilisais de prendre soin de moi, de m’éloigner des personnes qui siphonnaient mon énergie et de me rapprocher de la nature. J’avais longtemps cru qu’il fallait se sacrifier, faire plaisir aux autres pour être quelqu’un de bien.

 

Ça alors lui dit la petite souris, c’est exactement ce que je fais pour que mes parents m’aiment. Finalement, je crois qu’ils n’aiment que ce que je leur donne à voir et pas l’être que je suis vraiment. C’est un drôle de marché de dupes !

 

Tout à fait lui dit la souris ailée. Il m’a fallu beaucoup de courage pour admettre que j’étais responsable de mon sort et que j’avais implicitement accepté de me soumettre à la volonté d’autrui. Cela s’est fait par étapes.

 

Et puis, j’ai rencontré des frères et sœurs de mission qui comme moi cheminaient vers leur plus haut potentiel. Nous nous sommes fait la courte échelle. Quand l’un comprenait et intégrait une expérience, il la partageait. Ainsi, tout le monde en tirait des enseignements en bon timing divin et dans le bon ordre divin.

 

Whaou ! lui dit la petite souris. Je ne comprends pas tout ce que tu me racontes mais moi aussi, j’aimerais rencontrer des frères et sœurs et avoir des ailes qui poussent ! « Tu as déjà des ailes ! » lui répondit la souris ailée. « Simplement, elles sont encore à l’intérieur, en attente que tu te déploies, que tu poses ton intention, que tu choisisses ton autorité (celle de Dieu/la Source Divine) et qu’ainsi tu poses ton consentement pour intégrer cette structure.

 

Sache que cela est loin d’être un chemin de facilité. C’est un chemin d’évolution, de ré encryption sur les vieux programmes et croyances obsolètes, de combat aussi contre des forces obscures qui tentent de nous maintenir en esclavage.

 

Mais que de paix, que de bonheur de retrouver son cœur nettoyé de tous ses miasmes, un cœur pur, au service, irradiant la douceur et la force d’un soleil aux mille diamants.

 

Et c’est ainsi que la petite souris sortit définitivement de son trou, non pas sans appréhension, pour aller à la rencontre de sa partie divine et manifester enfin ce pour quoi elle était venue sur Terre.

 

Et vous savez quoi ? Finalement, elle n’était pas du tout une petite souris mais une magnifique Dragonne arc-en-ciel qui apprit à voyager dans toutes les dimensions, là où sa conscience l’appelait.

 

Conte écrit par Sylvie Bergeron

 

 

Confidentialité
Partager L'article:

Articles recommandés