Souvent recouvert d’une chape de silence ou d’oubli, l’abus sexuel intra (inceste) ou extra familial, vécu par l’enfant (voire le bébé) ou l’adolescent, est porteur de conséquences tout au long de la vie. —– Symptômes et conséquences de l’abus sexuel Il est possible d’observer l’un ou plusieurs des symptômes suivants (F. Gruyer et al*) A court terme : Troubles du sommeil Étouffements Douleurs abdominales Fatigue Changement brutal d’humeur et de comportement Énurésie ou encoprésie (émission d’urine ou de selles chez l’enfant propre) Anorexie et/ou boulimie : pour devenir transparent ou se protéger derrière une carapace repoussante Blocage de la croissance Symptômes psychotiques Idées délirantes Arrêt des règles chez l’adolescente Échec scolaire dû à la confusion psychique renforcée par la confusion des rôles dans la famille Dépression (tristesse, ennui, auto-accusation) Angoisse avec comportement d’évitement Auto-érotisme compulsif (serait toujours consécutif à un traumatisme sexuel) …
Lily est une petite fille de 6 ans un petit peu triste. Un petit peu triste comme savent l’être les petites filles qui n’ont plus leur papa près d’elle. Un jour, son papa et sa maman se sont disputés et puis, du jour au lendemain, ils se sont quittés. Lily est restée avec maman. Au début, Lily a cru que papa reviendrait, que c’était une comédie que tous les deux se faisaient. « Comédie », c’est le mot que maman emploie quand elle, Lily, ne veut pas manger sa soupe par exemple. Alors, maman dit : « arrête de faire la comédie, Lily». Finalement, papa n’est pas revenu et maman est restée seule quelque temps jusqu’à ce qu’elle annonce qu’elle avait un nouvel amoureux. Lily trouve ça drôle que maman ait un amoureux parce que d’habitude, les amoureux c’est pour les jeunes. Enfin, maman …
Je ne pouvais pas rester silencieuse suite à l’adoption de la Loi Shiappa par l’Assemblée Nationale, en plein mois d’août 2018. Certes les Français ont besoin de repos. Distraits par la Coupe du monde et bercés par un élan patriotique qui lui a succédé, il a été bien facile de les détourner de ce qui se jouait en coulisses, loin de leurs yeux. Cette Loi Shiappa supprime l’âge minimum pour qualifier le viol sur mineur et surtout elle impose à l’enfant d’apporter la preuve qu’il n’y pas eu consentement sexuel. Ce sera au juge de faire la lumière sur la capacité de discernement de l’enfant sur ce qu’il se passait. Ce dernier point fait écho à un jugement qui remonte à l’hiver dernier. En effet, en février 2018, le parquet de Pontoise ouvrait une enquête sur le viol de Sarah, …