Et oui, perdre un enfant avant sa naissance a des conséquences pour les parents (notamment la mère) et surtout pour les autres enfants de la fratrie!
J’espère que la première étude de cas sur dyslexie et l’immigration vous a plu. Voici une autre situation que j’aborde avec beaucoup d’empathie car il s’agit des fausses-couches. En général, l’enfant de la fausse-couche est attendu par ses parents. Il commence par conséquent à compter avant même de naître.
Étude de cas express : l’importance des fausses-couches.
Renée (prénom fictif) ne trouve pas sa place, ni au travail, ni dans sa fratrie. Plusieurs postes lui sont passés sous le nez et elle n’a pas su se mettre en avant pour se donner une chance d’évoluer. Elle se sent inutile, comme si elle n’avait pas le droit d’exister.
Renée met en place sa représentante qui se sent mal et regarde dans le vague, vers le sol. Elle positionne également un représentant pour son père, sa mère et sa jeune sœur. La mère regarde également vers le sol.
Je propose de mettre en place un nouveau représentant et le positionne face à la mère et aux enfants. Tous relèvent la tête et se sentent mieux. Après questionnement, il ressort que la mère a eu une fausse-couche avant l’aînée (Renée). Il y donc eu 3 grossesses. Or Renée, s’imagine inconsciemment que si l’enfant de la fausse-couche était resté, elle ne serait peut-être pas née. Par conséquent, elle ne peut prendre pleinement sa vie (et donc prendre sa juste place) car elle se sent usurpatrice. Par ailleurs, la mère n’a pas fait le deuil de cette fausse-couche et ne peut regarder que l’enfant de la fausse-couche.
Quelques phrases de pacification permettront à l’enfant de la fausse-couche de retrouver sa place dans la fratrie et de permettre aux enfants vivants de prendre leurs justes places. La mère peut exprimer sa douleur d’avoir perdu un enfant et commencer à s’intéresser aux enfants vivants. À l’issue de la constellation, tous se sentent apaisés.
Dans notre société, peu de place est laissée pour faire le deuil d’une fausse-couche, comme si l’événement n’avait jamais existé. Pourtant, l’information est engrammée dans le système et l’enfant de la fausse-couche ainsi occulté devient un exclu. Cette exclusion sera supportée par un autre enfant, tant que la lumière n’aura pas été faite sur la situation et une place donnée à chacun.
Voir aussi mon autre article sur le même thème dans l’onglet BLOG ou cliquez sur impact des fausses couches.