Etre au service des autres ne veut pas dire se sacrifier !
Il existe 2 extrêmes entre lesquels les humains naviguent : le pur Service à soi-même – l’égoïsme ou le Sacrifice.
Pourtant, il y a au milieu de ces extrêmes un équilibre à trouver entre : la Préservation de son énergie en prenant soin de soi-même et le Service aux autres.
Beaucoup de personnes confondent le Service aux autres avec le sacrifice.
Ces personnes, en général empathiques et/ou « sauveuses », apportent leur aide aux autres, même quand on ne le leur demande pas. Elles donnent sans compter, s’oubliant elles-mêmes et s’étonnent d’être ensuite épuisées et généralement non reconnues par les personnes qu’elles soutiennent. En effet, cela place les personnes aidées en dette vis à vis d’elles et dans l’incapacité d’un rééquilibrage du donner-recevoir. Par conséquent, une fois qu’elles ont beaucoup donné, elles se retrouvent rejetées par celles-là même qu’elles ont aidées. C’est très douloureux et cela provoque beaucoup d’incompréhension et d’amertume, de colère et de tristesse. Elles se retrouvent dans une posture de Victime après avoir joué les Sauveuses !
Que ce soit par formatage éducatif, religieux et/ou par besoin d’être aimées ou reconnues, ces personnes ne savent pas prendre soin d’elles-mêmes. Les autres passent toujours avant elles. Cela les nourrit à un certain niveau mais les vide énergétiquement à un autre niveau.
Certaines personnes sont d’ailleurs dans le déni de leur capacité énergétique, pensant qu’elles peuvent donner toujours plus alors que leur réservoir est à sec. C’est la même logique qui anime les personnes en burn-out qui continuent à donner professionnellement, au delà de leurs limites, sans avoir conscience qu’elles ont basculé dans une spirale descendante d’épuisement et de dépression.
Les questions à se poser peuvent être :
- Y a-t-il une demande explicite d’aide de la part de l’autre ?
- Si je suis honnête avec moi-même, quelles sont mes attentes cachées lorsque je veux aider l’autre sans qu’il y ait de demande ou au détriment de moi-même, donc dans le sacrifice ?
- Suis-je en capacité de l’aider sans que cela me nuise ?
- Est-ce que je superpose ma volonté sur celle de l’autre en voulant l’aider ?
- L’aide que je peux apporter va-t-elle être réellement utile ou priver l’autre d’un enseignement précieux pour son évolution ?
- Autrement dit, mon aide va-t-elle déresponsabiliser l’autre en ne lui permettant pas d’être confronté aux conséquences de ses actes ou l’aider réellement ?
D’autres personnes confondent le fait de prendre soin d’elles-mêmes, de préserver leur réservoir énergétique, avec le fait d’être égoïstes.
Cela n’a rien à voir. En effet, comment peut-on prendre soin sainement des autres si notre réservoir énergétique est vide, si nous nous négligeons, si nous ne nous respectons pas assez pour poser de saines limites. Quelle sera la qualité du soin que nous apporterons aux autres ? Quel modèle leur donnerons-nous ?
Si je compare notre véhicule physique à une voiture, c’est comme si nous voulions faire un rallye automobile alors que notre réservoir d’essence est quasiment vide et que notre voiture n’a pas été révisée ! Bien que cela nous paraisse évident pour notre voiture, nous n’appliquons pas le même bon sens quand il s’agit de notre véhicule physique !
Posez-vous les questions suivantes :
- à quel pourcentage mon réservoir d’énergie est-il rempli ?
- Si le % est bas, que puis-je faire pour prendre soin de moi et remonter mon niveau d’énergie avant de vouloir aider ?
Par exemple : me reposer, aller en nature, m’éloigner des personnes qui siphonnent mon énergie, écouter de la musique, me faire masser, ajuster mon alimentation, etc.
A l’extrême opposé du sacrifice, nous trouvons les personnes qui sont uniquement au service à soi-même au détriment des autres. Tout est focalisé sur le bénéfice qu’elles peuvent tirer de toute situation ou de toute interaction. Elles sont généralement autocentrées, dans l’ego et font preuve d’une absence d’empathie vis à vis des autres. Elles peuvent très largement profiter des personnes qui sont dans le sacrifice, qui veulent toujours faire plaisir ou être à la hauteur (voir les croyances limitantes : fais plaisir et sois parfait).
A chacun de trouver le juste équilibre entre prendre soin de soi, s’aimer soi-même et se mettre au service des autres et du plus grand plan. C’est un équilibre délicat à ajuster chaque jour en fonction de l’environnement et des circonstances.
La prise de conscience de nos mécanismes inconscients ne doit pas nous amener à nous juger négativement mais plutôt à rectifier notre posture et nos orientations. S’aimer soi-même, c’est aussi se pardonner nos errements et se réaligner du mieux de nos capacités.
NB : S’aimer soi-même et être au service des autres constituent d’ailleurs 2 piliers de la Loi de l’Un.
