Savoir dire NON c’est se respecter soi-même !

Savoir dire NON

 

Nombreuses sont les personnes à avoir du mal à savoir dire NON lorsque leurs limites (en temps, en énergie, en compétences) sont atteintes. Or, celui qui dit toujours OUI se dit NON à lui-même en ne se respectant pas et finit par s’en vouloir et/ou en vouloir aux autres.

Cela l’amène à se positionner en « victime de l’autre» (sentiment d’impuissance) ou « bourreau de soi-même » (sentiment de culpabilité).

 

Origines

 

Les raisons sont nombreuses et tirent souvent leurs origines dans l’enfance et dans le formatage éducatif reçu.

 

En effet, l’enfant a besoin d’être reconnu et aimé pour se sentir exister. Pour ce faire, il fera tout pour obtenir cette nourriture affective, y compris en acceptant de se dénaturer et en obéissant/disant OUI à ce qui n’est pas en résonance avec qui il est, ce qu’il ressent ou ce qu’il désire réellement.

 

Des croyances limitantes se mettent alors en place. La croyance « Fais plaisir » pour éviter le rejet et pour être aimé ou encore les croyances « Sois parfait » ou « Sois fort » (et donc interdit de dire NON) s’inscrivent alors dans ses réponses automatiques aux sollicitations extérieures. Quand la personne ose dire NON, elle se sent coupable et a peur d’être jugée ou rejetée et bien souvent, elle finit par dire OUI.

 

Certains traumatismes, notamment lorsque l’intégrité de l’enfant n’a pas été respectée (maltraitance, abus sexuel), conduisent l’être à ne pas savoir poser de saines limites face aux demandes abusives des autres.

 

Conséquences

 

Ne pas savoir dire NON rend les relations difficiles car on peut en vouloir à l’autre de nous demander sans cesse quelque chose.

 

Cela accentue également le mal-être intérieur (dévalorisation, culpabilité de ne pas réussir à poser ses limites), le manque d’estime de soi, le manque d’amour et de respect de soi-même.

 

Cela peut même conduire au burn-out.

 

Apprendre à dire NON c’est s’aimer soi-même

 

C’est tout un travail intérieur qu’il convient d’entreprendre pour se donner la permission de dire NON, de poser des limites saines, de sortir des croyances limitantes ou de la peur de dire NON, de gagner en confiance, de soutenir l’enfant intérieur blessé, de s’aimer d’avantage, de se respecter et de prendre la responsabilité de sa propre intégrité et de son bien-être.

 

Ce travail peut se faire en étant accompagné par un thérapeute et/ou en posant des actes concrets pour s’honorer soi-même davantage.

 

A côté du travail intérieur, il existe plusieurs « méthodes » pour apprendre à dire NON, selon la personne qui demande et le contexte.

 

1er cas, la demande émerge d’une personne avec laquelle il n’y a pas obligation professionnelle ou autre de dire OUI et avec laquelle nous n’avons pas une relation particulière.

 

Dans ce cas, on pratiquera la technique du « disque rayé ». Cela consiste à dire rapidement à l’autre que cela ne nous intéresse pas, merci, et ce plusieurs fois si nécessaire.

 

« Je vous remercie mais cela ne m’intéresse pas », sans se justifier, car cela ouvrirait des brèches dans lesquelles l’interlocuteur tenterait d’argumenter.

 

2ème cas, la demande émane d’un hiérarchique ou d’une personne dont on souhaite préserver la relation.

 

Dans ce cas, la technique consiste à ne dire « ni OUI, ni NON » tout de suite. Il s’agit en fait de :

 

  • Clarifier la demande (souvent floue) : « Qu’est-ce que tu attends exactement de moi ? Pour quand ? Pour quelle finalité éventuellement ? Qui a besoin de ce que tu demandes ? Suis-je la meilleure personne pour répondre à cette demande ? »

 

  • Proposer des solutions alternatives. Ce n’est pas un NON sec mais un NON orienté solutions : « Si j’ai bien compris, ce que tu veux c’est … Je ne peux faire tout. Seulement une partie » ou « Je ne peux pas le faire pour cette date et je te propose cette autre date ». « Je ne peux pas de donner exactement ce que tu demandes mais pour satisfaire ta finalité, je peux de proposer autre chose ». « Je ne peux le faire moi-même mais quelqu’un d’autre est plus qualifié pour le faire », « Je peux en faire une partie maintenant et l’autre plus tard »,

 

En travaillant sur soi d’une part et sur des « méthodes » d’assertivité, à son propre rythme, il est possible de retrouver une saine relation avec soi-même et avec les autres.

Cela peut passer par l’identification des relations contrôlantes, abusives, manipulatrices ou toxiques voire à y mettre un terme.

 

Chaque succès apporte un peu plus d’estime de soi et finalement de respect de la part de certaines personnes qui abusaient de cette « gentillesse ».

 

La Communication Consciente et Non Violente (CNV) peut également est d’une grande aide pour mieux communiquer et faire respecter nos besoins et sentiments.

Pour aller plus loin sur la CNV, vous pouvez lire « Cessez d’être gentil, soyez vrai » de Thomas d’Ansenbourg.

 

 

 

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